Soumise autour du monde, roman BDSM par Mia Michael et Bruce Morgan - Interview de l'autrice

Christophe Siébert interviewe Mia Michael pour la parution de "Lizy, soumise autour du monde".

Celles et ceux qui connaissent l’univers de Mia Michael savent à quel point l’imagination de cette mystérieuse créature est sans limite, que ce soit en matière de fantasmes BDSM ou de narration. Son dernier livre, illustré comme toujours par le talentueux Bruce Morgan, n’échappe pas à la règle. Quel est son secret ?

Bonjour Mia Michael. Lizy, soumise autour du monde n’est pas votre premier coup d’essai en littérature BDSM. Racontez-nous votre parcours.

Bonjour Christophe. Lizy, soumise autour du monde est mon huitième livre à La Musardine. Quand j’avais six ou sept ans j’ai découvert mon intérêt pour le BDSM sans savoir de quoi il s’agissait. J’ai vu un film à la télé, genre Les 1001 nuits. On y menaçait une esclave du fouet. Cela m’a tellement impressionnée que j’ai voulu m’approprier le mot. Je savais écrire le "S" mais il me manquait le reste. J’ai demandé à la dame de la famille d’accueil où je vivais comment on écrivait "clave". Elle m’a répondu que ce mot n’existait pas. Authentique ! Dès que j’ai su écrire, j’ai rédigé des petites histoires. Je n’ai pas de bons souvenirs des familles d’accueils, mais malgré ça j’étais toujours soumise dans mes histoires.

Elle les fait fouetter à la moindre occasion

De quoi parle votre nouveau livre ?

Il se passe au XIXème siècle et raconte les aventures d’une jeune femme, fille d’un riche armateur, qui va tour-à-tour découvrir toutes les facettes du BDSM. Elle vit en Inde. Elle est très sévère avec les servantes indiennes, qu’elle fait fouetter à la moindre occasion. Hélas pour elle, son père tombe amoureux d’une belle Indienne, déteste Lizy et l’envoie en Angleterre comme bonne à tout faire, dans un manoir. Elle arrive à s’enfuir et, après de nombreuses aventures (notamment maritimes), débarque à Paris où elle devient prostituée dans un bordel. Après de nouvelles péripéties, la voilà en Jamaïque, puis à Cuba et en Louisiane. Ses aventures ne se passent pas toujours très bien pour elle, mais rassurez-vous : à la fin, elle trouvera le bonheur… ou presque !

Le BDSM est récurrent dans votre œuvre. Pensez-vous que pour apprécier Lizy, soumise autour du monde, il faille pratiquer ?

Non certainement pas. J’adore les dessins que Bruce fait pour moi et on aime tous les deux le BDSM. Mais je ne m’intéresse pas qu’au BDSM : j’aimerais aussi écrire de la chick lit, des livres comme ceux de Sophie Kinsella. J’ai adoré son livre Samantha, bonne à rien faire.

Vos histoires sont souvent rocambolesques et pleine d’humour. Parlez-nous de votre méthode de travail.

D’abord je veux toujours que les événements soient conformes à la réalité. Je fais beaucoup de recherches à ce sujet pour les noms des rues, la façon d’éclairer les maisons, les vêtements. Ensuite je pars d’une idée et l’histoire se construit au fur et à mesure des épisodes.

Écrivez des choses qui vous excitent

Selon vous, qu’est-ce qui caractérise un bon roman érotique, BDSM ou classique ?

D’abord il faut lire beaucoup... Ensuite il faut faire travailler au maximum son imagination... Pour écrire une bonne scène érotique, la situation doit plaire à l’auteur. C’est important d’écrire des choses qui vous excitent.

Je pense tout le temps à mon histoire. Je note des idées en permanence. Je travaille à mon texte tous les jours. Je rédige aussi vite que je pense, inutile de dire que je fais beaucoup de fautes que je corrige par la suite. À un auteur débutant, je conseillerais d’écrire des choses qui le concernent directement. Aussi, quand on débute, mieux vaut faire simple : des phrases courtes.

Un formidable moyen de découvrir l'univers de la fessée

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Voici deux avis de lecteurs dont nous sommes fiers.

Le premier concerne Le Choix d’Estelle, de Stéphane Calice, illustré par Coq : "j’ai énormément apprécié votre livre […] autant pour le contenu qui me parle tout particulièrement que pour la qualité d’écriture."

Et le second est à propos de Culs écarlates, de Richard Le Corre : "J’ai fini hier votre roman et je dois vous dire qu’il m’a bien plu. Je l’ai trouvé excitant […]. En plus de cet aspect-là, je trouve que votre récit est un formidable moyen de découvrir l’univers de la fessée. Le parcours émotionnel du narrateur y est bien décrit. On le comprend et on l’accompagne facilement dans son parcours. Bref, je suis ravi de l’avoir lu."