Présentation de la saison 2025 des Nouveaux Interdits et des Aphrodisiaques

Des romans érotiques écrits par des autrices et des auteurs d’aujourd’hui, toujours aussi pervers mais avec une touche de modernité. C’est à peu de choses près le slogan de la collection Les Nouveaux Interdits. Et cette année, placée sous le signe du queer, de l’inclassable et du singulier, ne va pas déroger à la règle !

20 février : Rêves de Q, Laure Mordray (Nouveaux Interdits)

La rencontre entre Dora, jeune femme transgenre aussi désirable que timide, et Simone, camgirl énergique, délurée et sans tabou, est explosive. En plus de lui faire découvrir les délices du sexe lesbien, sa nouvelle copine l’entraîne dans son QG, un bar pas comme les autres joliment nommé L’Intérieur Queer, et lui présente ses amis, tous plus déjantés et obsédés les uns que les autres. Dora va apprendre à affronter ses désirs les plus interdits et vivre ses fantasmes les plus secrets… mais ce genre d’aventure laisse rarement indemne.

Un premier roman érotique d’initiation, transgenre et lesbien, aussi libertin que libertaire, qui éclate comme un feu d’artifice. Je prédis à son autrice, Laure Mordray, une longue et belle carrière dans tous les genres littéraire qu’elle choisira d’aborder.

6 mars : Sensitive Academia, Pierre Triarde, illustré par Joko (Aphrodisiaques)

La Sensitive Academia est une école très particulière : on y apprend les secrets du sexe et du plaisir. Les élèves, guidés par des professeuses et des professeurs plus vicieux les uns que les autres, expérimentent leurs fantasmes, leurs tabous et leurs limites. Aucune perversion ne leur échappe ! Du BDSM au triolisme, du voyeurisme aux positions les plus acrobatiques, rien ne leur sera épargné, pour leur plus grand plaisir… et le nôtre. 

Pierre Triarde est le pseudonyme d’un chercheur et auteur de science-fiction reconnu qui a voulu quitter ses rivages habituel pour écrire ce roman érotique aussi sexy que loufoque, illustré par l’immense Joko (lui-même auteur et illustrateur de deux romans parus aux Aphrodisiaques).

24 avril : J’aime ta femme, Gérard Defoy (N.I.)

Tout part d’une question qui turlupine le narrateur de cette drôle d’histoire : pourquoi ses amis ne couchent-ils plus qu’avec leurs maîtresses (pour ceux qui en ont) et délaissent-ils leurs épouses ? N’écoutant que son courage, notre héros décide d’aller voir ça de plus près… de si près, en réalité, qu’il se transforme bien vite en cocufieur professionnel. De rencontres inattendues en situations étranges, il va découvrir les fantasmes que ces vicieuses desperate housewives dissimulent derrière les portes closes de leurs pavillons bien tenus. 

Encore un premier roman érotique et encore un pseudonyme. Cette fois, derrière le masque du pornographe se cache un réalisateur de comédies érotiques, et son premier métier se ressent dans cette comédie de mœurs aussi légère que sexy sur les thème du libertinage, de l’adultère et de la quête frénétique du plaisir qui nous anime tous.

19 juin : Asphalte chaud, Ana Servo (N.I.)

Maritha et Mona, bimbos de classe moyenne, filles de la campagne, amies et amantes, partent en vacances d’été. Un voyage chaud et moite sur les routes du sud : de souvenirs romantiques en rencontres perverses, elles y exploreront leur sexualité et leurs sentiments à travers des rencontres toutes plus bouillantes et singulières les unes que les autres. Soyez prévenu : ce roman très physique et immersif fait la part belles aux odeurs, aux sons, aux textures et vous risquez de ne jamais vouloir quitter cet univers moite, gluant et terriblement attirant.

Asphalte chaud est un roman érotique lesbien radical, speedé et brutal dans la lignée de Despentes, écrit par la gagnante 2022 du Prix de la Nouvelle Érotique, aussi connue comme performeuse (elle a notamment été exposée au Palais de Tokyo), musicienne et forte personnalité de la culture queer.

30 août : Retour aux sources, Jules Fontaine (N.I.)

Second roman érotique de Jules Fontaine après l’excellent Les Vices de Camille, Retour aux sources explore un peu les mêmes territoires : Alex, quarante ans, n’est pas heureux dans sa vie. Professionnellement, amoureusement, tout lui semble décevant. Mais en passant les portes du Perroquet Bleu, un bar tenu par une amie d’enfance, il va découvrir le libertinage, multiplier les expériences sexuelles de plus en plus aventureuses et retrouver la force et l’enthousiasme de changer d’existence. Jules Fontaine aime ses personnages et ça se sent. Avec leurs contradictions, leurs émotions et toute leur humanité, ils sont au cœur de ses récits, qui explorent de manière crue et frontale le plaisir, les fantasmes et les tabous.

15 octobre : Agathe, Jérémy Bouquin (N.I.)

Agathe est une drôle de jeune femme. Assistante sexuelle, psychologue, on ne sait pas trop. Mais elle soigne les gens et leur fait du bien, dans tous les sens du terme. Pour exercer un métier pareil il faut une bonne dose d’empathie, d’humour, ne pas avoir froid aux yeux et se prêter à tous les fantasmes. Agathe, sous ses dehors de roman ultra-porno, est un livre poignant, écrit par un stakhanoviste de l’écriture que nous voulions depuis longtemps publier ici. Une grande partie de l’œuvre de Jérémy Bouquin, auteur au succès critique sans cesse grandissant, s’inscrit dans le roman noir et parle des "petites gens". Justement : Agathe est un roman érotique ancré dans la société, au sens qu’Esparbec aurait pu donner à ce terme.

15 octobre : L’Homme-chien, ou Confessions d’un toutou et d’une toiletteuse, par Christophe Bier (Aphrodisiaques)

Maxime, comédien au chômage, accepte un contrat mirobolant. Le rôle est spécial, exigeant. Le voici engagé pour une année complète comme chien de compagnie d’une productrice autoritaire ! Au menu de ce roman érotique sans concession ni tabou : animalisation, zoophilie, soumission, domination et j’en passe ! Un texte à réserver aux plus pervers d’entre vous, illustré tout en délicatesse par Clarence Etienne.

Doit-on présenter Christophe Bier, le maître des mauvais genres, aussi bien chroniqueur sur France Culture que dans Hot Video, acteur pour Mandico et Jean-Pierre Mocky, publié au Dilettante et chez Serious Publishing ? C’est un honneur de le recevoir aux Aphrodisiaques avec un récit qui est à la fois une réécriture et une suite d’un de ses classiques, paru sous le pseudonyme de Maxime B. voici quelques années.