La
Pharmacienne
est un roman pornographique « pur et dur », où les
métaphores sont bannies, les adjectifs concrets, et les descriptions
méticuleuses sans être délayées. En outre,
un humour noir assez décapant ne gâte rien à l'affaire.
Les tribulations de Bébé, Laura Desjardins, Beau P' et son
cousin Ernest constituent un vaudeville d'un genre nouveau, lubrique et
facétieux. Gageons que sa lecture en surprendra plus d'un qui avait,
sur ce type de littérature, des préjugés que l'actuelle
liberté d'écriture a rendu désuets. Le roman est
suivi d'une postface d'Esparbec sur la pornographie. Romancier prolifique,
Esparbec refuse avec horreur d'être considéré comme
un auteur érotique; il se définit comme « pornographe
à part entière ». Après avoir écrit
près d'une centaine « de bouquins de cul », il a publié
en 1998 à la Musardine son premier « vrai roman »,
un récit autobiographique : Le Pornographe et ses modèles.
La Pharmacienne appartient à sa première veine.
« Le dernier des pornographes » Jean-Jacques Pauvert (Anthologie historique des lectures érotiques)
à propos du Pornographe et ses modèles : « Esparbec a le plus grand respect de son public qu'il crédite,
à juste titre à mon humble avis, du plus haut degré
de culture. Pas de partouze qui ne comporte une allusion à Hegel,
et s'il est question d'un président des États-Unis, c'est
au moins Abraham Lincoln. Mais voici que le polygraphe salace et caustique
signe un vrai livre...» François Georges (Le Nouvel Observateur) « Pendant près de vingt ans, cet écrivain prolifique
a puisé son inspiration dans sa vie sexuelle. Il clôt cette
période avec une fascinante autobiographie, et prend la défense
d'un genre littéraire mal vu et surtout mal connu, la pornographie.
» Julie Brown (Elle)
entretien
avec Esparbec, 2002
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