À l’aube des années soixante, sur une plage tunisienne, un homme et un adolescent se partagent tout un été les faveurs d¹une femme « lubrique ». La chaleur torride et l’oisiveté les rendent littéralement ivres de luxure. Ils ne pensent plus qu¹à ça, ne savent plus quoi inventer pour se gaver de la chair en folie de leur proie.
Quarante ans plus tard, Esparbec se souvient de cet été démentiel : il nous raconte son enfance mouvementée et met en regard les péripéties actuelles de sa vie amoureuse avec ses souvenirs scabreux. L’adolescent, c’était lui, et la femme, sa mère. Il ne s’en est jamais remis.
En 1998, lors de la première parution du Pornographe et ses modèles, le philosophe François George s’interrogeait dans Le Nouvel Observateur :
« Mais qui est donc Esparbec ? » Un pornographe ou un écrivain ? Par la suite, de Wolinski à Delfeil de Ton, sans oublier le talentueux Wiaz, ils ont été nombreux à se le demander. Est-il possible d’être à la fois un « pornographe » et un « écrivain » ? C’est justement la question que se pose Esparbec lui-même, quand, se penchant sur son passé, il cherche à y déceler ce qui l’a fait devenir ce qu’il est : un obsédé qui ne peut écrire que sur « ça ».
Le Pornographe et ses modèles, le livre culte d’Esparbec, était indisponible depuis plusieurs années.