Résumé
"Le charme de ces cartes postales est évident : la diversité des types humains représentés, leur constante beauté enchantent et entretiennent la nostalgie des Paradis perdus. La majestueuse dignité des femmes, le respect sensible dans le regard des photographes qui les ont immortalisées subliment et purifient ces images. " Devant la beauté, écrivait Julien Green, la bouche se tait, les yeux seuls parlent". Souvent oeuvres d'opérateurs inconnus ou de photographes amateurs, militaires ou colons, ces cartes postales publiées essentiellement entre 1895 et 1920 ont le charme imprévu des chefs-d'oeuvre anonymes. (...) En sourdine, transparaît l'atmosphère particulière de chaque pays et l'on pourrait faire une lecture sociologique de ces images : l'Afrique du Nord, marquée par la présence militaire française ; l'Indochine, secrète et fermée ; Madagascar, raffinée et tendre ; l'Afrique noire, dressée dans sa sauvage force vitale ; le Japon, replié sur sa complexe sophistication... Mais ce n'est pas l'objet de ce livre, qui veut seulement donner à voir des mondes disparus. Aussi, que les rêveurs ne rêvent pas trop. Toutes ces femmes sont mortes, les admirables paysages ont été peu à peu saccagés, les nobles tenues remplacées par des survêtements informes. Mais qu'ils rêvent cependant et regardent." Djan Seylan. Choisies parmi sa propre collection et légendées, 167 cartes postales à pleine page, réparties en sept sections : Afrique du Nord, Égypte, Afrique noire, Madagascar, Ceylan, Indochine et Japon. Djan Seylan est photographe et collectionneur. Il a surtout photographie´ en Asie et en Turquie et a publie´ "Asies" (e´d. Phot'oil, 1979), "Ici, l'inconnu" (e´d. Le Point du jour, 1999) et "Estambul y vuelta" (e´d. Nave Ka, 2005). Collectionneur de photos et de livres de photographies, il a été´ fascine´ dans les années 1970 par la beauté´ des cartes postales exotiques anciennes - petits miracles de sensualité´, de raffinement et de poésie visuelle - dont il a réuni un ensemble important