Dans la famille B., c′est bien simple : il n′y a que des femmes, et elles ont toutes le feu au bon endroit - au bon envers aussi. La mère, la tante, les trois soeurs : Florence, Denise et Sarah, l′aînée, qui se destine au théâtre... En bonne logique, autour de ces buissons ardents, les hommes ne manquent pas. Et si dans un taxi, une envie leur prend, la mère et la fille font signe au chauffeur, qui ne se fait jamais prier...
Tout cela est fort bien, mais il faut vivre... sans travailler de préférence.
Alors, il y a des protecteurs, exigeants et libidineux à souhait. Ils ont leur jour de visite ; ces dames et jeunes filles se mettent sur leur trente et un pour les recevoir.
Voici M. Elian, pour qui on s′exhibe sur la table du dîner en récitant des vers. M. Verdun, lui, apporte sa cravache. M. de Saint-Just, en revanche, n′est pas brutal, c′est un " laveur " raffiné...
Mais quand il s′agit de perdre sa virginité pour le plaisir, rien ne vaut un jeune livreur de pizzas, comme Alfredo, par exemple.
Sa famille commence à peser à Sarah, qui a la vocation du théâtre. Elle a le feu sacré, mais toujours le feu au cul, et de plus en plus besoin d′argent. Les rencontres se succèdent : un émir du Koweit, Maurice Dumoulin, un riche négociant en vins, Oswaldo, un sculpteur spécialisé dans le nu tellement suggestif qu′on peut jouir sur ses statues, Bourbaki, un réalisateur faisandé de films porno, qui lui ouvre les portes d′une grande carrière...
Où s′arrêtera cette chienne de Sarah à qui même les chiens des rues ne font pas peur ý
Dieu seul le sait !
Illustrations de Olaf Boccère, dessinateur de la BD Chambre 121.